Spatialisation et Analyse du Risque d’Inondation dans le Bassin versant de la Sebkha de l’Ariana (Tunisie Nord-orientale)

Document Type : Original Article

Author

Faculté des Lettres et Sciences Humaines -Université de SFAX - Tunis

Abstract

Le bassin versant de la sebkha de l’Ariana est topographiquement très contrasté avec une prédominance des formations imperméables argileuses et des terres hydromorphes des rives de la sebkha. Ce bassin versant a connu, depuis les années 1970, une extension urbaine spectaculaire. L’axe urbain Nord-est de l’agglomération tunisoise s’est étendu considérablement au détriment des terres marginales des rives de la sebkha sans un aménagement préalable.
Le problème de ce bassin versant réside dans le fait qu’à la moindre pluie importante, les eaux de ruissellement en provenance des reliefs environnants se rassemblent au niveau des voies decirculations fréquemment surélevées par rapport aux terrains qui les bordent. Puis les eaux s’épandent à l’aval dans une plaine à relief plat où l’évacuation des eaux vers la sebkha s’effectue difficilement en l’absence du réseau secondaire de drainage et de collecteurs principaux d’eaux pluviales de capacité suffisante. À ces phénomènes s’ajoutent des perturbations du bilan hydrologique de la zone avec l’augmentation de l’imperméabilisation du sol et l’accélération du processus de ruissellement impliquant, par conséquent, des augmentations des volumes de ruissellement au détriment des volumes infiltrés et donc des débits de pointe et du transport solide qui ne font qu’aggraver la situation.
Cette étude propose ainsi une méthodologie de cartographie des risques d’inondations centrée sur l’exposition de la vulnérabilité des enjeux aux aléas considérés. Le résultat de cette étude est une carte des risques d’inondations en trois niveaux dont l’intensité de la couleur exprime la valeur du risque. Les zones soumises à un risque fort couvrent une superficie de l’ordre de 40% du bassin versant et concernent surtout la voirie et les zones à densités urbaines moyennes à fortes soumises à des chasses d’eau au piémont de Jbel Nahli ou à une remontée du toit de la nappe phréatique sur les rives de la sebkha. L’étude s'inscrit dans un effort de recherche déjà entrepris depuis une quinzaine d’années et se distingue par l'utilisation de données multisources et multidates, notamment des photographies aériennes et des extraits de Google Earth.

Keywords